Sauvons et améliorons l’encadrement des loyers
L’encadrement des loyers est un outil arraché par la mobilisation. Ce dispositif expérimental, appliqué dans 70 communes, prendra fin en novembre 2026 si le Parlement ne vote pas sa pérennisation.
En fixant un loyer maximal en fonction du quartier, de la taille du logement et de l’année de construction, l’encadrement limite les abus des bailleurs. À Paris par exemple, une étude de l’APUR (2025) estime qu’il a permis en moyenne 1 694 € d’économies par locataire entre juillet 2023 et juin 2024. Mais le dispositif reste attaqué de toutes parts : recours judiciaires de lobbies immobiliers, dénigrement par les professionnels du secteur, mise en cause des méthodes de calcul...
Pour les étudiantes et les étudiants notamment, l’encadrement est vital. Le logement représente 60 % de leur budget mensuel, et 1 sur 3 déclare n’avoir que 100 € de reste à vivre après avoir payé son loyer. À Lyon, la situation explose : les loyers ont bondi de +4,18 % en un an, atteignant 623 € mensuels en moyenne. Cela représente 25 € de plus par mois et 300 € par an – une charge insoutenable pour beaucoup.
Et même là où le dispositif s’applique, l’encadrement est trop souvent contourné. Selon le 5e baromètre concernant l'encadrement de sloyers réalisé par la Fondation pour logement, un tiers des annonces ne respectent pas la loi – soit 4 points de plus qu’il y a un an. Sans contrôle et sans sanctions, les locataires continuent de payer trop cher.
L’encadrement n’est pas un cadeau des pouvoirs publics : c’est une victoire gagnée par les luttes. Aujourd’hui, nous devons nous mobiliser pour que ce droit soit renforcé, étendu à toutes les villes concernées par la crise du logement, et appliqué réellement. La bataille ne fait que commencer : ensemble, faisons baisser les loyers !
Signe la pétition pour sauver l'encadrement des loyers : www.change.org/encadrement
